Maison Ballantine
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Maison Ballantine : Clan Roleplay de Star Wars™: The Old Republic™
 
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 Le rat de Coruscant

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Joanne Banefield




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MessageSujet: Le rat de Coruscant   Le rat de Coruscant Icon_minitimeMar 27 Avr 2010 - 20:13

Le rat de Coruscant 1ère partie


Sortant de l’hyperespace, un petit vaisseau se mit en orbite autour de la planète ville dans un bruit de moteur fluide. L’orbite avait, comme à son habitude, une multitude de cargos et autres qui gravitaient autour, sortant ou mettant cap vers les ports d’embarquement de marchandises ou transport. Le vaisseau se mit à son tour dans une trajectoire afin de rallier la planète et sa surface.

- Mademoiselle Banefield, appela le pilot depuis l’intercom, nous approchons de Coruscant.

- Bien, répondit la voix de la jeune femme, le ton comme désintéressé de l’affaire.

Survolant les hauts quartiers, on vit poindre sur le tribord le soleil se lever. Johanne monta au cockpit et observa, une main sur chacun des sièges du pilote et copilote, le temple jedi s’illuminer et luire à l’aube. Elle savait que bientôt, tout ça changerait. L’apathie de la République provoquerait sa perte. La fin arrivait lentement, comme elle le faire, comme un serpent nageant vers une proie endormie sur la berge. Mais l’heure n’était pas à vendre la peau de la bête avant d’avoir vu son cœur s’arrêter. Car elle tenait à le sortir pour le voir s’arrêter ; ce cœur. Se penchant vers le tableau de bord, elle fit pivoter le siège du copilote pour s’y installer. Actionnant plusieurs commandes, elle ouvrit une image holographique représentant un quartier de la ville qu’elle étudia un instant avant d’annoncer ses ordres en fixant l’holo-carte.

- Pilote, descendez en ville basse. Vous vous stationnerez deux strates plus haut, prenez un verre.
- A vos ordres mademoiselle Banefield.

- Pas la peine de traîner. Après 12 minutes, vous tourner autour du quartier sur cette strate.

Sans lancer un regard à son pilote, Johanne se leva et repartit à l’arrière, il lui restait à s’équiper convenablement. Elle portait déjà ses cuissardes, son armure de torse et ses épaulières. Elle fixa encore ses bracelets de communications et commandes, sa ceinture avec ses blasters, ainsi que son jet-pack. Elle releva ses cheveux, et, prenant son casque en mains, elle s’arrêta sur une plaquette reflétant une image tridimensionnelle d’un humain à la mine bourru, les bras noircis de tatouages. Le fixant, elle fronça les sourcils avant d’enfiler son casque, l’activant.

- A nous deux Marbo.

Le vaisseau s’inclina vers le bas, virant de bord, direction la ville basse, à quelques kilomètres du temple Jedi. Après un court voyage à vitesse réduite, il s’immobilisa, ouvrant sa passerelle. Joanne sauta de celle-ci, et déclencha son jet-pack deux mètres avant l’atterrissage, freinant sa chute jusqu’à la rendre nulle.

Se tournant, elle fit un signe de tête au pilote, qui repartit, laissant la jeune femme au milieu d’un quartier désert.

- Gardez le contact radio.

- Oui mademoiselle Banefield.

Les localisateurs calculèrent trois routes afin de rallier son point d’action, Johanne emboîtant le pas vers la deuxième. Elle passait ainsi vers les cantina, qui, à cette heure, se vidaient, et donc remplissaient les rues de monde. Tournant au travers d’une ruelle, le pas léger, elle commença par se faufiler à travers une allée, un œil sur les cartes défilant à l’intérieur du casque.
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Joanne Banefield




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MessageSujet: Re: Le rat de Coruscant   Le rat de Coruscant Icon_minitimeDim 25 Juil 2010 - 15:01

Marbo était une taupe de son commanditaire, enfin, il était une taupe, un rat infiltré dans la République, à qui l’on avait donné confiance, argent et un peu plus de pouvoir. Il avait élevé ce rat des bas fonds à caïd de bas étage. L’ascenseur était en marche, mais cet imbécile n’avait vu que le côté à moitié plein du verre. Il se croyait au dessus des punitions, au dessus de Lui. Changeant de nom, d’activité, il était devenu un de ces marchands d’armes du marché noir. D’ordinaire, cela n’est presque pas gênant, mais voilà qu’il s’y était fait un nom, et donc la République allait s’intéresser à lui, exactement ce qu’Il ne voulait pas. Joanne avait, au fond d’elle-même, jamais aimé ce type. Lui donner autant en si peu de temps avait été une erreur selon elle ; mais comme d’habitude, son rôle n’était pas de Le contester ouvertement. Alors elle avait attendu patiemment Son appel, et sa mission. Comme un prédateur attendant un vent favorable à l’approche, elle avait attendu, et désormais elle souriait comme le destin lui avait sourit il y a quelques jours à l’arrivée de sa mission. Et, comme prévu, les travailleurs sortaient de chez eux pour se rendre en usines, et les cantinas lançaient leurs derniers clients dehors. Personne ne faisait attention à elle, et pour cause : on préfère fermer les yeux aux ennuis quand ceux-ci sont synonymes de mort. Suivant la masse des ouvriers à travers les rues, Johanne jeta un œil à son itinéraire. Il restait deux cents mètres avant sa destination, deux cents mètres c’est peu, surtout pour un homme qui n’a pas conscience de sa fin.

Tournant à gauche, Joanne sentit qu’on la bouscula. Un jeune garçon, tête baissée, venait de se frayer avec les coudes un chemin à travers la foule. Mais ce coup là, Joanne le connaissait que trop bien, elle venait de se faire voler quelque chose.

Sans attendre, elle dévia de sa trajectoire, accélérant, ne quittant pas du regard le jeune qui lui se faufilait avec facilité, tête baissée, au travers du courant. Malheureusement pour elle, couper de la sorte la ralentissait plus qu’autre chose et bientôt elle ne vit plus son voleur, de plus, elle était bloquée. Tant pis. Elle mit fin à la discrétion pour enclencher ses propulseurs, s’élevant au dessus des ouvriers qui s’écartèrent. Une fois au dessus, elle le vit enfin, sortir de la foule et s’élançant dans une ruelle adjacente, qu’elle rallia par les aires avant de se laisser chuter à terre, commençant à courir.


- Hey ! Reviens ici !

De toute évidence il ne voulait pas obéir. Et bien soit, elle sortit un blaster, poussant un peu plus sa course. Il connaissait le terrain, elle pas, et pendant qu’elle courait, le rattrapant, elle se demandait pourquoi elle ne le laissait pas partir, et jusqu’où allait-il la balader ainsi ? Son casque lui indiqua alors qu’ils arrivaient à un cul de sac. Juste ce qu’elle espérait. S’arrêtant de courir, elle sourit, sentant le léger poids de son blaster en main. Ce jeune imbécile avait volé la mauvaise personne et il allait le regretter. Face au mur, le jeune avait relevé sa capuche, tête baissée. Joanne leva son arme, avançant d’un pas de plus.

- Fin de partie gamin… Rend-moi ce que tu m’as pris.

N’ayant aucune réaction, Joanne consulta les données de son casque.

- Lecture thermique, chuchota-t-elle.

Immédiatement, l’ordinateur relié aux capteurs de l’armure transmis ses informations. Une. Quatre. Neuf. Dix-huit lectures thermiques sur les niveaux supérieurs en approche. De plus, des puces d’armes illégales furent envoyées à la jeune femme qui jura.

- Vision.

La vue redevenant “normale“, Johanne baissa son blaster légèrement, reculant d’un pas, observant autour d’elle. Les Lectures annoncées se dévoilèrent, braquant la chasseuse de prime. Le jeune tire-laine se tourna avec un sourire de filou. Ah oui, pour être content, il était très content. Le salopard ne perdait rien pour attendre et Joanne prit une holo-image de sa personne pour ne jamais l’oublier. Deux hommes sautèrent de leur promontoire, et avancèrent lentement vers Joanne, fusils pointés vers elle qui baissait lentement son pistolet. De toute évidence ces fusils venait du marché noir, leur état ne mentait pas sur leur provenance. Aussi elle sentit un frisson sur son échine et qui la parcouru.

- Pack par terre et lentement chasseur de prime, énonça une voix familière.

Marbo était là, derrière elle. Elle venait de se faire avoir en beauté par sa proie et jura entre ses dents. Néanmoins elle s’exécuta lentement, rangeant son blaster au holster, toujours avec cette lenteur. Ce genre de pauvre imbécile des bas-fonds avait la gâchette très légère, il ne fallait pas faire l’imbécile tout de suite. Détachant son jet-pack, elle le fit tomber par terre.

- Les blasters maintenant.

Tournant la tête à moitié, elle considéra la requête sans mot dire. A aucun moment elle n’était en position de demander quoi que se soit, encore moins de l’ordonner.

- Ton pistolet… répéta Marbo, un peu plus agacé.

- Ce jeune est un de tes rats ?

L’homme rit.

- Non. D’ailleurs petit, viens là pour ta récompense.

Ravi, le voleur s’avança rapidement vers Marbo, passant entre les deux mercenaires qui braquaient Joanne. Mais lorsqu’il passa à sa portée, sa main fonça vers le ventre du jeune, l’arrêtant net. Les fusils se levèrent, mais leur chef, d’un geste de main, les fit arrêter leur réaction. Pour Joanne, c’était plus qu’elle n’espérait. Relevant la tête du garçon, elle écrasa son poing dans sa mâchoire plusieurs reprises.

- N’oublie jamais que tu as une dette envers moi gamin. Moi je ne t’oublierai pas…

Et elle le jeta plus loin, lui semi conscient, elle à nouveau en respect par les fusils. Défaisant son holster, elle laissa tomber son précieux blaster. Un des deux hommes face à elle, un grand chauve musclé comme un ballon, une balafre fine parcourant la mâchoire jusqu’au cou s’avança avec précaution pour ramasser l’arme de la jeune femme.

- Ceci fait, retire ton casque… continua Marbo, avec un ton condescendant, détachant les syllables.

Joanne roula des yeux sous casque, soupirant. Elle leva ses mains au casque et commença à le relever. Elle ne douta pas quel effet aurait son geste, et, alors que ses cheveux roux retombèrent sur ses épaules, elle appuya sur son bracelet, déclenchant un signal silencieux. La première réaction des mercenaires fut la stupeur, si surpris de trouver une jeune femme sous les traits de chasseur de primes.

- De surprise en surprise !

Sa voix était devenue mielleuse. Le salopard. Le dégoût monta en Joanne alors qu’elle sentit les regards agressifs commencer à la déshabiller, et elle pouvait presque ressentir leurs pensées lubriques. Extérieurement, elle ne se permit aucune expression mis à part la fierté, la défiance et la résolution. Rien ne devait sortir mis à part son masque et rien ne devait laisser entendre à Marbo et ses hommes de main qu’ils pouvaient avoir un quelconque avantage sur elle.

- Une si jolie femme. Quelle cruauté de tuer une belle créature, au fin fond d’une ruelle. Je crois, continua-t-il avec ce sourire accroché, se délectant du corps de Joanne avec ses yeux, que tu vas pouvoir rentrer avec nous ma belle.

D’un signe de main, il tourna les talons, et la quinzaine de mercenaires encerclèrent Joanne, l’un d’eux lui passant des menottes. Elle se prit à aimer cette situation, être braquée par tous ces hommes, si incertains, craignant un signe d’évasion qui les enverrait directement avec les morts. Un plus courageux que les autres lui mit une tape sur l’épaule avec la crosse de son fusil d’assaut, avec une onomatopée qu’elle considéra comme un « avance », étouffé et rauque, partiellement bloqué par les réacteurs des transporteurs de Marbo. Elle s’était faite piégée, comme une débutante, mais un plan s’échafaudait au fil du temps ; et le transport ne serait qu’un très bon moyen de terminer et peaufiner la suite des événements.
S’il vient... S’il vient.
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Joanne Banefield




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MessageSujet: Re: Le rat de Coruscant   Le rat de Coruscant Icon_minitimeDim 25 Juil 2010 - 15:03

A quelques clics d’ici, Harlow se reposait dans le vaisseau, assis contre une paroi, passant en revue son équipement. C’était pour lui un tic, nettoyer, vérifier, démonter et remonter tout son barda. C'était tout ce qu'il pouvait faire, puisque Joanne ne se servait de lui qu’en tant que pilote et ça depuis plus de deux ans, alors cette corvée, ça occupait. Il terminait de remonter son fusil après l’avoir inspecté, avant de le reposer avec précaution cherchant à attraper ses pistolets, quand un voyant s’alluma sur le tableau de bord sans qu’il s’en aperçoive. Prenant son blaster, il l’observa d’abord extérieurement, le regard fixe et les sourcils froncés. Il ne s’était pas servi de ses armes depuis deux années, hormis aux stands et cela commençait à faire longtemps.

- Après cette mission… Je demanderai à être réaffecté ailleurs. Maugréa-t-il.


Le sas s’ouvrit, et deux bras, de deux personnes différentes, saisirent Joanne, la trainant en dehors du vaisseau. Le sac de toile noire qui occultait sa vision ne pu l’empêcher de percevoir le rythme régulier d’une musique typique d’une cantina. Elle sourit sous son sac, ravie de voir qu’elle pouvait encore se repérer, et surtout que ses ravisseurs n’avaient pas pris de grandes précautions quant aux lieux. Au bout d’un long couloir sinueux, ils arrivèrent dans un ascenseur, où la chasseresse de primes décela quatre personnes plus elle-même. Alors que la traction de l’ascenseur lui fit comprendre qu’elle montait, une main saisit le sac et le retira. L’effet d’éblouissement ne se fit pas attendre et elle dû fermer les yeux quelques instants, son geôlier de gauche ricanant, afin de retrouver une vue valable. Encore une fois, quelques regards se perdirent dans la recherche des formes de Joanne, ce qu’elle sentit à nouveau. Mais cette fois, Joanne n’était pas d’humeur à encaisser un tel affront. Tournant la tête à droite, une mèche de cheveux flamboyants cachant une partie de son visage, elle observa l’homme qui la fixait. Un petit sourire des plus innocents lui fit relever sa garde, mais la jeune femme savait user de ses charmes, et acheva la garde du geôlier avec un clin d’œil.

Et c’est sans crier gare qu’elle asséna un magistral coup de tête sur le dit geôlier. Enchaînant, elle glissa sur sa gauche, enfonçant son talon dans le ventre du second gardien qui recula jusqu’à la paroi de l’ascenseur, plié en deux dans un râle de douleur. Le troisième, plus réactif, fit un mouvement circulaire de la crosse de son arme, manquant de peu Joanne qui s’était affaissée, et qui se releva, le crâne s’enfonçant dans son torse. Mais le quatrième fut plus malin et laissa son arme dans le dos, attrapant Joanne un bras autour du cou, commençant à l’étrangler. Il l’attira en arrière, tenant de la déstabiliser. Le premier geôlier quant à lui reprenait ses esprits lentement pendant que Joanne se débattait farouchement, se massant la mâchoire, le regard noir de furie. Le visage relevé vers le plafond de l’ascenseur elle ne sentit pas moins l’arrivée du garde sur elle, elle prit appui sur le torse derrière elle pour projeter ces jambes en avant, le talon s’enfonçant dans le crâne de l’adversaire qui s’effondra à nouveau. C’est là que l’ouverture se fit, le musclé déstabilisé par le mouvement Joanne, elle retourna sa tête vers l’arrière, frappant la pommette gauche de l’adversaire. Il lâcha prise, Joanne en profitant pour asséner un coup de pied retourné vers sa tête, l’assommant.

Essoufflée par ce pugilat dans l’ascenseur, il ne s’en était pas moins rapproché de l’étage de Marbo. Nul doute qu’il n’aimerait pas voir ce que sa captive faisait de ses hommes de main. Il fallait ralentir l’ascenseur, et Joanne appuya sur tous les étages qui la séparaient de celui de Marbo. Une fois tapoté sur chaque bouton, elle s’accroupit au dessus des corps inanimés, fouillant leurs gilets respectifs. Il lui restait huit étages.


Marbo n’aimait pas attendre, et ce défaut était grandissant avec l’âge. Il se doutait bien qu’Il lui enverrait un assassin, quelqu’un pour le faire taire ou le raisonner. Mais une chasseresse de primes n’était pas prévue. Il venait de lui faire un cadeau, et il se réjouissait déjà de s’amuser un peu avec sa nouvelle prise. Mais il n’aimait pas attendre et c’est ce qu’il faisait. L’ascenseur montait toujours, il le voyait sur son écran de contrôle, mais depuis quelques étages, il marquait un arrêt à chaque fois. Faisant une mine désapprobatrice, se doutant que ses hommes profitaient un peu de la rouquine avant lui, il se promit de leur enseigner l’ordre. Le chef mange avant les autres. Mais quelque chose n’allait pas. Pourquoi avaient-ils un arrêt à chaque étage au lieu de prétexter une panne ? Surtout Micks, il était plus habile que ça pour se foutre de la gueule de lui sans se faire prendre la main dans le sac. S’asseyant dans son grand siège, il pianota sur son clavier de contrôle des caméras pour arriver sur celles des ascenseurs.

- Qu’est-ce que…

A terre, ses quatre hommes faisaient de drôles d’angles avec leur nuque et ne semblaient pas s’être débattus un seul instant, disposé comme à leur départ. Mais elle avait disparue. Paniquant, Marbo martela son clavier avant de frapper le bouton d’alarme. Si elle voulait mourir, il n’allait pas lui refuser ce plaisir, quoi qu’il aurait préféré s’amuser avant.

- La prisonnière s’est échappée, commença-t-il presque calme, sur les hauts parleurs de son bâtiment, tirez à vu. Armes non létales prioritaires !

Se doutant qu’elle était descendue à un autre étage après cette annonce, Marbo oublia l’ascenseur jusqu’à ce qu’il fasse ce tintement si familier, mais qui cette fois le fit sursauter. Son bureau était directement en face de cette vue macabre de ses hommes de mains morts, et il n’attendait qu’une chose : que la porte se ferme pour envoyer ailleurs l’ascenseur. Il n’aimait pas attendre, mais encore moins se faire surpasser ; et surtout par une femme ! Elles n’étaient bonnes qu’à finir dans son lit ou nulle part. La porte émis son bruit de coulissement et Marbo attendit le signal des portes fermées. Mais il ne vint pas. Penchant la tête sur le côté, il comprit pourquoi. Le corps de Micks était appuyé contre la porte, et lorsque qu’elles s’ouvrirent, il était tombé, et de fait bloquait la fermeture. Marbo aurait apprécié qu’au moins une personne soit là, et il maudit de plus bel cette femme. Il se pencha vers son tiroir, et prit son pistolet blaster, au cas où un de ces crétins vivaient malheureusement encore. D’un pas rapide il parcouru la dizaine de mètres qui se trouvaient être entre son bureau et la double porte automatique. Voir ainsi ses hommes se faire tuer d’ordinaire ne lui faisait ni chaud ni froid. Mais le fait qu’ils soient morts chez lui, dans sa forteresse personnelle ne le rassurait en rien.

- Errrr… Salope, souffla-t-il alors qu’il empoignait Micks par les épaules pour le remettre correctement dans l’ascenseur.

Se redressant, il lança un regard aux autres et aperçu quelque chose dépasser de la poche de l’un d’eux. Des crédits.

- Aaah ; ça… ça ira pas dans les poches des nettoyeurs, sourit-il, entrant dans l’ascenseur, enjambant Micks et rejoignant l’autre.

Une fois accroupit au dessus du cadavre, il empocha les crédits et fouilla la poche : elle était pleine à craquer de crédit. Il ramassa tout ce qui pouvait tenir dans ses mains quand une réflexion étrange le prit : depuis quand payait-il grassement ses hommes ? Et c’est avec un frisson glacial qu’il sentit une présence derrière lui.

- Marbo Ahuchenka… Recéleur de petite taille, annonça Joanne de manière si hautaine, mécanique qu’elle semblait artificielle. Mon maître n’est pas très content de savoir que tu t’es retourné contre lui et ça sans même un merci.
- J…Je ne me suis pas retourné hoqueta-t-il vivement, voulant voir la tête de Joanne.
- Reste comme ça, dos à moi. Je préfère abattre dans le dos les insignifiants comme toi. Les salopards de ton genre ne méritent pas mieux que ça. Où est mon équipement ?

Marbo ne répondit pas tout de suite, trop surpris d’une telle question, avant de s’étouffer d’un rire.

- Où est… mon équipement Marbo ?
- C’est tout ? Ton équipement contre ma vie sauve t’en dis quoi ?
- J’en dis que je peux fouiller le bâtiment. Continua-t-elle après un court silence.
- …
- Alors ?
- Il doit aller à l’arsenal au quatrième niveau.
-
- Alors ? En échange ?
- T’as des crédits.

Et sans autre forme de procès, Joanne abattit le trafiquant d’un coup de blaster à travers le crâne. Sa mission était achevée, mais il restait à s’extraire de ce nid de guêpe et la pensée n’enchantait pas spécialement la jeune femme. Et Harlow qui n’était toujours pas là. Maugréant, elle se tourna vers le bureau de Marbo, et prit le disque dur de son moniteur principal, ainsi que l’enregistrement vidéo de l’ascenseur et du bureau. Cette opération faite, elle se rendit compte que l’étage du dessous appelait l’ascenseur depuis quelques minutes déjà. Or, il y avait deux ascenseurs et un escalier. Se pressant et jurant sur la lenteur du moniteur, Joanne repoussa Micks à l’intérieur, se hissa sur le toit de la cabine et attendit que son appel soit entendu et prit en compte. Lorsque les hommes de mains entrèrent, elle entendit sans peine leurs jurons, et leur colère était palpable, faisant sourire Joanne.

- La salope ! cracha le premier
- On va la saigner lentement, z’allez voir.
- Ouai mais… Comment annoncer la nouvelle à Frisker ?
- Harvey lui annoncera. C’est son mec après tout. Pour le moment faut pas laisser filer cette nana ! Et on la veut vivante !

Frisker… Ce nom ne lui disait absolument rien, si ce n’est qu’il semblait être un associé de cette larve de Marbo. Mais sa mission n’incluait que Marbo, elle décida donc de faire des recherches sur Frisker plus tard. Ses priorités étaient de sortir d’ici avec son équipement et en un seul morceau de préférence. Arrivés à l’étage de Marbo, Joanne ouvrit tout doucement la trappe d’accès à la cabine pour les suivre du regard, pendant qu’ils inspectaient la salle, fusil épaulé, comme des proies dans un champ moissonné. Quand le dernier sorti, elle se glissa à l’intérieur en silence, et appuya sur le bouton « quatre », tandis que l’autre main braquait le premier dos en face d’elle. Malheureusement, ces ascenseurs faisaient partie de cette lignée arrogante qui se veut si bien avec le tintement électronique d une cloche au départ et à l’arrivée, tant et si bien que le bruit de départ fit faire volte-face aux hommes de main. En guise de réponse, le premier s’écroula, un tir en travers de la poitrine, Joanne tournant sur elle-même pour finir à couvert derrière les portes qui achevaient de se fermer sous les tirs.

- Arrête l’ascenseur ! Sur le tableau de commande de Marbo, martela l’un.
- J’y vais !

Mais une fois arrivé à la console, il ne pu que lâcher une bordée de jurons.

- Elle l’a saboté !
- Merde !




Ça y’est, elle était en sûreté, enfin presque. Pendant la descente, Joanne fouilla à nouveau les corps, y reprenant ses crédits d’une part, puis les pass d’accès de Micks et Marbo, qu’elle jugea plus aptes à ouvrir toutes les portes possibles et imaginables. Ceci fait, elle redisposa en hâte les corps pour qu’ils soient contre une paroi de côté, empilés les un sur les autres, de sorte qu’ils ne soient vu qu’une fois les portes grandes ouvertes. Une fois ceci fait, il lui restait encore neuf étages dans cette cabine, qu’elle passa accroupie, la tête noyée dans ses bras, blasters en mains. Quand la cloche tinta à nouveau, Joanne sourit, se plaquant contre un mur, aux aguets. Un coup d’œil dans le couloir vide la rassura et, sortant blasters en fer de lance, Elle avança prudemment, rasant les murs sans rencontrer personne. Enfin, la porte « Arsenal » apparue et le pass de Marbo servit à quelque chose. La salle était plus un hangar où était entreposé une quantité d’armes invraisemblables. Au bout de la salle, deux types étaient penchés sur une caisse, semblait-il en pleine conversation sur son contenu. S’approchant à pas de louve, Joanne tendit l’oreille, aux aguets.

- C’est du mandalorien mec, y a aucune erreur là-dessus, annonça l’un.
- Ouai mais t’as vu avec quelle facilité elle s’est faite avoir ? Elle a dû voler l’équipement.
- Tu crois ?hm. ça me semble un peu gros de voler un mandalorien.
- Elle aurait pu avoir du bol.
- Ou elle aurait pu se laisser avoir, annonça haut et fort le sujet de la conversation, braquant chacun des interlocuteurs d’un canon de blaster. Y a tout dedans ?

L’humain et le rodien, d’abord interdits, hochèrent la tête, mains levées, comme si leur vie en dépendait.

- Y a tout on a rien eut le temps de touché ! intervint de rodien.
- Faites moi glisser la boîte vers moi… Lentement, j’ai la gâchette facile en ce moment.

La boîte fut déposée lentement à terre puis glissée vers elle.

- Le rodien, continua-t-elle, un œil sur la boîte, attache ton pote avec quelque chose.
- Avec quoi ?
- Un câble de moniteur par exemple, lâcha la chasseresse de primes avec un sourire narquois naissant de derrière une mèche de cheveux.

Ce fut comme s’il s’était projeté derrière pour en ressortir avec un câble, attachant les poignets de l’humain qui fixait Joanne, tel un ahuri qui n’avait jamais vu de femmes.

- Marbo va pas trop aimer mademoiselle, commença-t-il enfin
- Marbo est mort, donc j’en doute, rétorqua la chasseuse de primes, se relevant sans un regard pour l’un ou l’autre.

Puis, sans mot dire, elle leva le blaster et tira un coup dans la cuisse du rodien qui s’effondra à terre dans un cri.

- Je suis mandalorienne, et toi, tu es juste mort. Et elle l’acheva d’un tir ajusté dans la tête sous le regard de son compère.

Ceci fait, elle enfila ses brassards, puis le reste de sa tenue tranquillement, sans aucun empressement, son captif totalement muet et immobile, comme du bétail promis à l’abattoir. Joanne fit comme s’elle eut été seule, ignorant complètement l’humain, concentrée. Elle devait réfléchit à un moyen efficace de sortir, mais surtout rapide. Depuis le temps, les hommes de main de Marbo ou de ce Frisker tomberaient sur cet endroit. Il valait mieux donc qu’elle n’y prenne pas racines. Son équipement de retour là où il devait être – sur elle -, elle avisa l’humain d’avancer vers la sortie. L’étage était toujours vide, mais l’ascenseur, lui, était occupé et revenait d’ailleurs.

- Des escaliers de secours dans le coin ?
- Face Est, répondit-il sans conviction.
- Parfait. Avance.

Elle derrière, Joanne se fit mener par son prisonnier en dehors du hangar. Les couloirs se ressemblaient tous et il semblait s y retrouver, s’arrêtant par deux fois, hésitant. Si elle n’avait pas été eut déjà, elle aurait presque pu croire à de la bonne volonté. C’état simplement un stratagème, elle n’en doutait que peu. Ils descendirent trois étages dans le plus grand silence, Joanne consultant son brassard de temps à autre, cherchant son altitude et la direction principale. Ils marchaient à l’Ouest, donc il devait la mener sur la face opposée. Au milieu des escaliers, il s’arrêta.

- Avance, lui somma-t-elle d un coup de crosse dans l’omoplate.
- On est arrivé.

Levant le nez, elle aperçu la porte avec son identification « Niveau 2 : Hangar », et soupira. Après tout, ces mercenaires étaient aussi courageux que des taun taun. Le faisant avancer, la porte s’ouvrit et ils pénétrèrent le hangar qui lui était plein de vie. Des vaisseaux-navettes arrivaient et partaient, comme des transports personnels. Malheureusement, le courage faisait peut être défaut aux hommes de Marbo, mais la sournoiserie était un de leur plus grand atout. À peine fit-elle quelques pas dans le hangar, qu’un mouvement vif non attendu fit lâcher prise à la chasseuse de prime, alors que son prisonnier s’échappait à toutes jambes. Jurant entre ses dents, elle baissa la tête, cherchant un abri de fortune qui se trouvait être des caisses pour un petit vaisseau quelconque. Ils criaient, tiraient et raillait la jeune femme.

Détestables rats des bas-fonds.

- Balise, articula-t-elle à l’intention du moniteur de son casque. J’espère que tu es venu pilote…

Les tirs se précisaient et se rapprochaient. Les imbéciles continuaient leurs railleries sans savoir qu’un tel raffut les faisait repérables. Un genou à terre, la chasseuse de prime contracta ses muscles, comme un élastique que l’on tend, puis bondit sur le côté, faisant volte-face. Elle ne savait pas où exactement étaient ses adversaires, la vision thermique dans le hangar inutile, elle s’était fiée au bruit. Le reste revint à ses réflexes. Les deux premiers tirs passèrent à côté d’un rodien armé d’un fusil blaster, avant que le troisième coup ne fit mouche dans le torse, d’autres tirs de laser s’échouant dans con corps convulsé. Les trois autres à la vue de la chasseuse de prime se mirent à repenser leur situation offensive et la transformer en défense. Grave erreur, ne serait-ce que pour le fait de penser. Se rétablissant un genou à terre, les tirs fusèrent, abattant ses deux cibles s’écroulant mollement, le troisième quant à lui trouva un abri derrière un vaisseau. Joanne, de retour dans son abri, guigna entre deux caisses afin de trouver une sortie efficace. L’homme derrière son vaisseau, immobile et serrant la poignée de son arme. Elle était en supériorité, elle le savait, mais quand elle sortie de son cache, elle vit le sas au fond du hangar s’ouvrir, déversant de nouveaux sbires, cette fois-ci, elle le nota, mieux armés, mieux équipés et qui entraient de manière bien plus tactique. La course de la jeune femme s’arrêta au premier pilier du hangar qu’elle rattrapa et réfléchit à toute allure.

- Ici Harlow, je fais un premier passage par le Nord. Où êtes-vous mademoiselle ?

Enfin !

- Pillier direction Nord. Ils arrivent en face de moi. Dépêchez-vous !

Alors qu’elle prononçait son ordre, le Tyber III traversa le hangar à toute vitesse sans s’arrêter un seul moment. Seuls trois flashs sortirent de son bâbord durant son passage. Joanne se demanda alors ce qui avait bien pu passer par la tête du pilote. Mais alors qu’il défilait, une silhouette sauta littéralement du vaisseau pour atterrir sur le bord du hangar en roulant. Harlow venait de sauter de son propre appareil et s’avançait vers Joanne à travers les adversaires à coups de fusil blaster. Il accouru, sautant par-dessus les caisses, et au détour de l’une d’elle, asséna un coup de crosse dans la hanche, puis le creux du genou d’un humain, l’achevant d’un tir qui avait surement atteint la tête. Arrivé au niveau de Joanne, il s’adossa au même pilier, après avoir lancé une grenade thermique au hasard.

- Et maintenant, somma-t-elle sans laisser transparaître aucune joie dans sa voix, ni dissimuler son inquiétude?
- Maintenant on attend... Mademoiselle Banefield.
- On attend quoi exactement… Pilote !?
Il ne répondit rien, mais tira une rafale en direction des nouveaux arrivants qui avançaient de couvertes en couverts. L’attente parue interminable, mais lorsqu’il se remit à couvert, Harlow souriait. Pas tant que son plan lui plaisait, mais il était de retour dans la mêlée.

- Quand je vous le dirait, vous me suivrez en triple pas de course.
- Quoi ?
- Discutez pas Mademoiselle Banefield
Harlow se recroquevilla, comptant les secondes, préparant l'intervalle et la boucle à prendre.
- Attendez… Attendez… Attend…dez… Maintenant !

Le ronron du Tyber III rugit à nouveau dans le hangar, et le soldat s’élança, bien plus rapide que la jeune fille ne l’aurait prévu ou prédit, vers l’opposé des positions adverses, talonné de Joanne. Alors qu’ils approchaient le bord du quai, le vaisseau vint s’aligner, passerelle vers eux, en vol stationnaire.

- Go Go ! Il ne restera que si… le reste des mots disparurent dans le brouhaha des tirs, des réacteurs et des explosions.

Harlow sauta sur la passerelle d’embarquement, et Joanne, qui tournait la tête, vit arriver sur elle une gerbe de flammes qui l’enveloppa sous le regard incrédule de son pilote, le Tyber III décollant. A bout de souffle, il continuait d’observer les flammes quand soudain, la forme de son employeur s’en extirpa par la force de son jet pack. Arrivée à niveau de la passerelle, il se dés enclencha, provoquant la chute de la jeune femme sur la passerelle. Sans attendre, Harlow se rua sur elle pour l’attirer vers l’intérieur, martelant au passage le bouton de fermeture de l’entrée. Inerte, il la prit pour inconsciente, dû à la chaleur et au choc, et préféra la laisser là. Remontant au cockpit, il reprit les commandes du pilote automatique, accéléra en remontant les strates de la ville-planète, virevoltant entre les différents niveaux de circulation avant d’atteindre l’altitude stratosphérique puis orbital après quelques minutes.
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